mes parents se considère comme mon égale.
Tu as été ma bonne, lorsque j’étais toute
petite, et tu ne faisais pas ta fière à cette époque.
Je sais bien que tu as mangé tout notre
argent en faisant croire à mon père que tu
l’aimais ! Ce n’est pas un motif, parce qu’il a
payé ton genre, de te figurer avoir le droit de
paraître dans les maisons où nous fréquentons.
Je voulais te dire ça depuis longtemps.
Cette fois-ci, c’est sorti. Tout le monde le
saura. Oui, oui, oui, tu as été domestique chez
mes parents, et tu as causé le chagrin de ma
pauvre mère.
— Vous perdez le bon sens, Pauline. Je ne suis cause du chagrin de personne. Et si j’ai été domestique chez vos parents, je n’en suis pas moins plus instruite que vous ne le serez jamais, et élégante comme vous n’arriverez jamais à l’être. Le sort ne m’a pas permis de connaître mes parents. J’ai été très malheureuse dans mon enfance, et aussi chez vous. Maintenant je vis comme je l’entends, et je possède d’assez fortes économies pour me passer de qui me déplaît. Je ne mettrai plus les pieds chez votre oncle et chez votre tante, ni ici, puisqu’une mauvaise charogne de votre âge se déclare mon ennemie.