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pour me retirer, et Jacques m’a suivie.

— Ah ben, il a un drôle de goût ! vociféra Pauline. Il te court après, alors qu’il fait l’amour avec ma tante !

— Qu’est-ce que c’est, que dit-elle ? hurla Gaston Gressac, assis sur l’estrade.

— Tu ne vas pas poser à la jalousie, continua la terrible Pauline. Tu fais des cochonneries avec Thérèse, avec Horacine, avec d’autres, et avec moi aussi, et ma tante a bien raison de vouloir être enfilée par le mari de Thérèse ! Mais moi, je ne veux pas qu’il tire des coups avec La Férina ; elle n’est pas de notre monde.

La jolie horizontale ne cachait pas que les apostrophes de la petite la tourmentaient fort ; elle avait déjà été très ennuyée du peu de politesse qu’elle lui témoignait, malgré ses avances très catégoriques ; elle surmonta l’embarras qu’elle ne parvenait pas à dissimuler, et dit :

— Je ne comprends pas, mademoiselle Pauline, pourquoi vous persistez à me montrer mauvais visage, et à me traiter de vilaine manière.

— Je te traite comme tu le mérites. Je n’aime pas qu’une ancienne domestique de