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tenant dans ses bras comme on tient une enfant, il se dirigea du côté du tonneau.

Lina n’osa intervenir devant la fièvre qui s’emparait de son cousin ; elle le vit partir de la tonnelle, s’engager dans l’allée que suivait La Férina. Elle ne défendit plus ses jambes aux entreprises de Bertrand, maître enfin de la situation. Elle était seule en sa présence. Alexandre Brollé accompagnait Antoine lui expliquant des modifications qu’il comptait faire dans le jardin. Comme Bertrand Lagneux glissait la tête sous sa robe, pour la manger de minettes, elle lui dit :

— Soit, léchez-moi, puisque vous êtes si tenace ; mais je vous préviens que vous ne m’aurez pas encore aujourd’hui. S’il vous faut baiser une femme, vous agiriez plus sagement en courant après votre maîtresse, La Férina, qui me semble vous lâcher pour reprendre son ancien amant.

— Je m’en fous, je ne veux que toi, et je te donnerais tout ce que tu voudrais pour t’entretenir, si tu consentais à m’aimer.