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de la paillardise, disposait aux folichonneries de la chair des êtres bien créés pour les comprendre et les pratiquer. Les intérêts privés intervenaient néanmoins pour entraver les élans.

La Férina, lasse de Bertrand Lagneux, ne se cachait plus pour afficher la future reprise de ses relations avec Arthur. Les deux hommes auraient échangé des mots désagréables, s’ils se fussent trouvés dans un tout autre milieu. Malgré son dépit de voir La Férina si accaparée par son ancien amant, Jacques, craignant de perdre l’appui moral que lui valaient les visites de ces gens riches fréquentant sa maison, se préoccupant aussi du succès de son entreprise de tableaux vivants, s’appliquait à favoriser les petites audaces de luxure.

Sous la tonnelle, autour de la table rustique, étaient rangés des fauteuils en osier, et sur un des côtés un banc, d’où l’on montait sur deux hamacs installés aux arbres. Léa et Pauline, comme elles avaient grimpé sur les gradins, ne cessaient de se planter sur le banc, d’où elles apostrophaient dames et cavaliers avec beaucoup d’esprit libre et goguenard. Thérèse, ennuyée de l’effet hallucinant qu’exerçaient leurs jambes sous leurs jupes courtes, y