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dit Lina, prenant le tour après Léa.

Mais le jeu ne trahissait aucun entrain, des impatiences se manifestaient, et des mauvaises humeurs s’affichaient. Jacques ne voulut pas jouer lorsque ce fût à lui. Il considérait avec ennui La Férina et Arthur, installés sur un banc et causant très intimement. D’un autre côté, Bertrand Lagneux paraissait se désintéresser de plus en plus de sa maîtresse, et accablait Lina de prévenances et de taquineries polissonnes. Jacques s’en irritait, parce qu’en dehors de La Férina, ses yeux ne cessaient de caresser ceux de sa cousine ; Thérèse se dépitait de se voir négligée par les deux principaux de ses visiteurs, et cependant Alexandre Brollé et Gaston Gressac ne la quittaient pas d’une semelle. Pour Pauline, elle trottinait autour d’Antoine et de Jacques.

On abandonna le tonneau, c’était le moment d’offrir à se rafraîchir. Léa et sa sœur Thérèse s’en occupèrent, et portèrent ce qu’il fallait sous une tonnelle qu’ombrageaient de beaux arbres. L’intimité allait-elle se rétablir ou bien les vraies licences s’autoriser ?

Les tendances à batifoler reparaissaient et ce joli cadre de jardin, animé par les membres de cette famille exceptionnelle faisant un art