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jamais notre adresse.

— Cette fois, c’est le contraire qui arrive : l’amant de la cocotte nous invite à aller aguicher les sens de sa belle. Qu’est-ce qui connaît La Férina ? Je l’ignorais avant cette heure.

— J’en ai entendu parler, répondit Antoine ; il paraît que c’est une jolie blonde, très froide et très faiseuse d’embarras. On a prononcé son nom l’autre soir ; on disait qu’elle avait une bonne amie, avec qui elle se moquait de son amant.

— Ça, ce ne sont pas nos affaires. On ne sait rien de la dame, l’amant nous invite à aller chez elle, il paye pour les tableaux, occupons-nous de ce qu’on lui servira.

— Je te crois, mon beau, dix fois plutôt qu’une.

— Que jouerons-nous à cette princesse ?

— Si elle est froide pour les hommes, on lui montrera le gamahuchage des femmes.

— Tu as raison : tu t’emballeras sur Lina et sur Léa ; on musiquera à l’espagnole ; en avant tulles et mousselines, torsions des reins et des cuisses, danses du ventre et du cul, petits bécots, grosses lippées ! Elle pissera dans ses bas ! Je suis sûr de votre triomphe, mes belles déesses. Maintenant, en place pour la répétition des poses.