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il l’attrapait par les cuisses ; elle se tordait sous ses mains, et plus elle se tordait, plus les mains s’emparaient de ses chairs, couraient des cuisses aux fesses ; il mordait la robe pour la déchirer, jurant qu’il la remplacerait par dix autres plus belles ; elle le souffletait.

Se redressant, il la saisit à bras-le-corps ; ils luttaient comme des forcenés, elle pour l’empêcher de l’étreindre, lui pour la renverser et l’enconner. Ils tournaient et retournaient ; il la pétrissait des épaules aux seins et des seins aux hanches. Elle avait le visage enflammé de défi, elle raidissait tous les membres, les efforts qu’il faisait décuplaient ses forces. Il dénoua ses jupes, elles tombèrent sur le sol, l’entravant dans sa défense ; lui appliquant un gros coup de poing sur la poitrine, elle lui dit :

— C’est lâche de vouloir une femme qui ne vous veut pas.

— Pourquoi ne me veux-tu pas ?

— Parce qu’il ne me plaît pas d’être prise ainsi. Puis, moi, je préfère Jacques à tous les autres hommes, et je ne suis qu’à lui, ou à celui qu’il me désignera, parce que celui-là ce sera encore comme si c’était lui qui me baise. Allez donc lui demander s’il veut que vous