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dont les seins brillaient hors du corsage ; elle était en toilette de ville et n’avait pas sans doute jugé nécessaire de se dévêtir. La queue en voulant surtout à sa bouche, pas besoin n’était de donner la liberté aux cuisses et aux fesses.

Un petit cri, qui partit d’une pièce voisine, appela de ce côté l’attention de Jacques. Là, assise sur un sopha, il aperçut Lina qui se défendait des entreprises polissonnes de Bertrand Lagneux. Ah, ça ! que signifiait toute cette histoire ? D’après Annette Gressac, Arthur des Gossins désirait sa femme Thérèse, et elle suçait Gaston Gressac ! Et Bertrand Lagneux qui s’affichait toujours très épris de La Férina, s’attaquait à Lina, qui ne voulait pas lui céder. Pour cela, la chose apparaissait évidente ; elle se défendait bel et bien, évitant de causer du tapage, pour ne pas se rendre ridicule. Ce spectacle le captiva davantage que le suçage de sa femme, ou les paillardises d’Antoine.

Il assistait pour la première fois de sa vie à la scène d’une femme repoussant les tentatives d’un homme enragé après sa possession. Bertrand se traînait aux genoux de Lina, la suppliait de condescendre à ses désirs, puis se