on y triturait des étoffes de soie, satin, velours,
etc., pour créer des merveilles de toilettes originales,
s’adaptant au genre de beauté de
chacune des trois femmes ; on confectionnait
des blouses, des culottes courtes, même des
caleçons riches pour les hommes ; on essayait
les modèles, on imaginait des scènes, des pantomimes,
on s’échauffait le tempérament, on
se lançait dans des postures excitantes et paillardes,
on étudiait la finesse des caresses, on
se lutinait, on ne s’embêtait pas, et le baisage
se produisait toujours dans d’excellentes conditions.
Or, le jour où commence ce récit, Jacques, tout son monde assemblé, venait de terminer la lecture d’une lettre, écrite par un sportman distingué, Arthur des Gossins, amant en titre de La Férina, dont il ne parvenait pas à dissiper la noire mélancolie, ce à quoi il espérait parvenir par les scènes mignardes et polissonnes que la famille rendait avec tant de talent, et qu’il avait admirées chez un de ses amis. Il était facile de voir la profonde impression que le montreur de plaisirs et son monde avaient produite. Arthur des Gossins s’étendait longuement sur la façon coquette, élégante, suggestive, avec laquelle ils donnaient la vision des