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saient, ne se hâtaient pas de poursuivre les fougueuses décharges, combinant leurs efforts pour perdre à la même seconde la notion des choses de ce monde, et jouir ensemble.

Tribades incomparables, elles supprimaient toute jalousie, toute haine. Horacine s’extasiait sur la finesse des contours de Thérèse, et celle-ci tétait avec délices les nichons de La Férina. Elles s’appelaient : « m’amour », « chérie », « trésor », « mon chien », « feu de mon âme », « ma dragée céleste », « ma miniature », etc., et elles flanquaient du godemiché à tort et à travers, pour appuyer l’expression de leurs tendresses.

Les croupes bondissaient, fulgurantes de blancheurs ; les trois femmes s’allongeaient à côté les unes des autres, pour que le poids des corps ne portât pas tout sur La Férina, et elles se mignardaient, se patouillaient, se baisaient avec une science exquise. Les lèvres sifflaient sous les caresses énamourées et prolongées, les mains fouettaient, les voix se mouraient. Jacques, voyant les secousses qui se précipitaient, ne résista plus. Rapidement dévêtu, sans qu’elles s’en doutassent, il se rua sur Horacine, et avant qu’elle ne fut revenue de sa surprise, il fourrait sa queue dans les fes-

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