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et brûlantes caresses dont elle couvrirait tout son corps, caresses qu’elle apprécierait mieux que celles de son mari, jurant que si elle consentait à ce qu’elle la baisât avec le godemiché, elle ne voudrait jamais plus de personne, même d’Horacine. Quand il eût achevé sa lecture, elle dit :

— J’ai donné l’ordre de l’introduire, dès qu’elle se présenterait.

— Je ne supporterai pas cela, s’écria-t-il !

— Ne fais pas la bête ! Tu te cacheras derrière ce sopha, vis-à-vis de cette coucheuse ; ta femme ne soupçonnera pas ta présence, et tu verras si elle sait bien me déclarer son amour, et comment elle s’y prendra pour que je jouisse. Hein ? Je suis gentille ! Le spectacle t’enragera les sens, et quand elle s’en ira, si tu as été bien sage, si tu ne t’es pas montré, tu me tireras tant que tu voudras, tant que tu pourras.

Oh ! cette Férina, il était écrit qu’il n’arriverait jamais auprès d’elle qu’en second ! Jusqu’à sa femme qui se dressait, alors qu’il se croyait sur le point de la cueillir. Mais il recommençait son pelotage, ses caresses ; elle le frappa sur les doigts, le repoussa, simula une petite colère, et dit :