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Apollon et les muses (d’après le tableau de Giulio Romano à la Galerie de Pitti).

En marge de la Kermesse de l’Union Féministe Égyptienne


Nous entendons sans cesse répéter de nos jours les mots si séduisants de paix, de fraternité, d’entente des nations. Pourtant chez ceux-là même qui les prononcent, on relève parfois un léger scepticisme. L’idée si noble de coopération universelle apparaît à notre époque encore tellement chimérique qu’il semble falloir de nombreuses années pour la réaliser. Et cependant comme tous les congrès, les conférences qui se succèdent depuis dix ans sont inspirés de cet idéal. Il n’est pas à désespérer qu’à force de prononcer d’aussi belles et séduisantes paroles on n’arrive un jour à se pénétrer davantage de l’esprit qui doit les vivifier.

La religion de l’Humanité qui sera celle de l’Avenir finira bien par triompher et rallier tous les peuples à ses préceptes d’équité.

Ce rêve d’entente que nous toutes femmes caressons si sincèrement, et pour lequel beaucoup d’entre nous prodiguent de si louables efforts, il m’a semblé l’autre jour le voir entrer dans le domaine des possibilités.

C’était à la soirée de l’Union Féministe Égyptienne. Pour secourir les pauvres du Dispensaire et de l’Ouvroir de notre Association, près de trois mille personnes étaient venues au Casino de Ghézireh assister à la Kermesse et aider par leurs achats cette œuvre si intéressante. À leur tête nous sommes heureuses de citer les noms très aimés et très respectés des généreuses princesses qui ont bien voulu inaugurer notre exposition. LL. AA. les Princesses