sages de l’Écriture, afin de défendre leur rite. Ils citent d’abord l’éloge du levain par le Sauveur, qui le compare au royaume du ciel. Il est vrai que ce n’est point du sacrement du pain sacré qu’il s’agit dans cet exemple, mais de la prédication de l’Évangile[1], qui est entré dans le monde comme le levain pénètre dans la farine, et qui fit fermenter tous ceux qui y crurent, en les excitant à l’amour de Dieu.
Ailleurs, le levain est pris comme le symbole du mal, dans les livres sacrés, témoin ces paroles de saint Paul : Jésus-Christ, notre Pâque, a été immolé. C’est pourquoi célébrons cette fête, non point avec le vieux levain, ni avec un levain de méchanceté et de malice, mais avec les azymes de la sincérité et de la vérité[2]. Et Grégoire le Théologien, dans son sermon sur la Pâque, dit que le pain fermenté ne peut être le pain de la vie.
Quoique nous ayons fait la remarque que ce sacrement, qui nous a été transmis par le Seigneur, avait été accompli avec du pain azyme, cependant les traditions apostoliques ne peuvent nous éclairer complétement sur ce point, et nous apprendre si c’est le pain azyme ou bien le pain fermenté qui était employé dans les premiers siècles de l’Église. Nous savons seulement qu’il était prescrit aux fi-