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Nous confessons que le Saint-Esprit est le véritable Esprit de Dieu, et nous ne le comparons pas aux esprits créés, parce qu’il a le même nom ; de même que nous n’assimilons pas le Fils unique, dans son essence, à ceux qui sont enfants de Dieu par la grâce. Le Saint-Esprit diffère des esprits créés, en ce qu’il doit être appelé Esprit de Dieu ; procédant, sans commencement ni fin, d’un Père qui n’a ni commencement ni fin, de toute éternité, être parfait, incompréhensible et indicible pour les créatures ; émanant, quant à son essence, du Père seul, et, par son pouvoir et par l’effusion des grâces, égal au Père et au Fils, ainsi qu’on le voit par les paroles du Fils, lorsqu’il dit du Saint-Esprit : Il ne parlera pas de lui-même, mais il prendra du mien et il vous l’annoncera, parce que tout ce que mon Père possède est à moi[1].

Le Saint-Esprit n’a point de commencement dans le temps, il n’éprouve pas de changements de modalité, conditions auxquelles sont soumises les créatures ; mais il recèle toutes les profondeurs des mystères de Dieu, et dévoile tout ce que ces mystères ont de caché ; il est consubstantiel au Père et au Fils, dans son éternité, et participant à la création comme leur étant égal en puissance et en gloire.

Nous confessons que ces trois personnes sont

  1. S. Jean, XVI, 13 et 15.