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de l’Église arménienne, conforme à celle de l’Église grecque.

Le catholicos, les évêques, et même les simples prêtres, obtiennent, pour prix de leurs services, les mêmes distinctions que le clergé russe.

C’est ainsi que la bonté de Dieu, qui a protégé l’Église d’Arménie pendant les siècles d’oppression et de malheur qu’elle a traversés, lui a réservé de jouir, sous la domination russe, du calme et de la sécurité qu’elle avait perdus. Si le concile de Roum-Kalé, à cause des difficultés survenues alors, n’a pas réussi à réunir les deux Églises, il faut espérer du moins que la paix dont elles jouissent maintenant sera consolidée à jamais.

À l’Institut des langues orientales de LL. Exc. MM. de Lazareff, à Moscou, une instruction spéciale est affectée aux jeunes gens qui se disposent à entrer dans les ordres sacrés. Ils suivent un cours complet de théologie, apprennent les langues modernes, et reçoivent, en un mot, une éducation au niveau des progrès de la civilisation moderne. On peut voir là une garantie pour l’avenir du clergé arménien, et un moyen de raviver dans son sein le désir de l’instruction.

Un auteur russe, M. André de Mouravieff, dans son ouvrage sur l’Arménie, ajoute, à la fin du chapitre où il parle de la séparation de l’Église orthodoxe d’Orient d’avec l’Église arménienne, des paroles conciliantes, qui peuvent servir à réfuter ceux