d’adhésion, adoptèrent solennellement le concile de Chalcédoine, mais, toutefois, en ajoutant une clause où perce la méfiance invétérée du clergé arménien vis-à-vis des Grecs. Cette clause portait que ceux qui, dans leur conviction, trouvaient les dogmes de ce concile contraires aux traditions apostoliques et aux trois premiers conciles œcuméniques, et, par une coupable inconséquence, ne les rejetaient pas, attiraient sur leur tête l’anathème. Quant à ceux qui, convaincus de l’orthodoxie des Pères de Chalcédoine, osaient, entraînés par un sentiment de partialité ou de haine, les calomnier ou les maudire, ceux-là se maudissaient eux-mêmes. Cette clause jeta du froid entre Zacharie et Photius, et cependant elle était comme une rétractation des imputations proférées par les Arméniens contre le concile de Chalcédoine, et leur imposait, en quelque sorte, un frein pour les empêcher de se précipiter dans de nouvelles erreurs et de se livrer aux préventions qu’ils entretenaient contre les décisions de cette assemblée, en tout conformes, d’ailleurs, aux dogmes de leur Église.
En 966, le catholicos Vahan, homme éclairé et désirant la paix des deux côtés, aidé par l’évêque de Mélitène, Théodore, rédigea une exposition des dogmes de l’Église arménienne, destinée au patriarche de Constantinople, Polyeucte ; celui-ci l’approuva et en reconnut l’orthodoxie.
Depuis 1160, l’Église grecque témoigna une ex-