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du Sauveur rend évidente sa croyance aux deux natures unies et non confondues en une seule personne : « Réjouis-toi, fleur partout célébrée, teinte du sang de Notre Seigneur Jésus-Christ, déracinant tous les maux et les maladies du péché. Par toi s’est manifesté le Crucifié, comme homme et comme Dieu ; véritablement mort, et vivant ; par toi a cru le centenier, et a été manifestée la divinité de Jésus-Christ ; que par toi nous puissions célébrer Notre Seigneur Jésus-Christ, et l’affermissement de l’Église ! »

L’Église arménienne a tenu quarante-cinq conciles particuliers, tous présidés par ses patriarches, et où l’on revisait sévèrement la croyance et la gestion de tous les évêques, afin de conserver l’unité et d’écarter les fausses doctrines et l’hérésie. Les plus célèbres de ces réunions sont :

Le concile que tint, en 455, saint Sahag, pour reconnaître solennellement le troisième concile œcuménique, celui d’Éphèse, auquel ce patriarche n’avait pu assister, parce qu’il était alors retenu en prison par ordre du roi de Perse, Azguerd (Yezdedjerd II).

Celui de 491, où le patriarche Papguên condamna les nestoriens Barsouma et Acace, ainsi que les eutychéens, et rejeta purement et simplement le concile de Chalcédoine.

Le concile réuni par le patriarche Esdras à Théodosiopolis ou Garïn (Erzeroum), en 629, marque