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à saint Sahag, par ses disciples Léon, Jean, Joseph et Gorioun, qui se trouvaient à Constantinople, les décisions du concile d’Éphèse, et communication de l’anathème lancé contre Nestorius.

Saint Sahag, rendu à la liberté, convoqua, en 432, les évêques arméniens, et leur fit part de la lettre du patriarche grec ; il leur expliqua le but du concile d’Éphèse, adopta, de concert avec eux, ses décisions, et prononça, au nom de l’Église d’Arménie, l’anathème contre Nestorius, Théodore de Mopsueste et Diodore de Tarse. Saint Sahag envoya les actes de cette assemblée au patriarche de Constantinople Proclus, afin de lui prouver que les Arméniens, n’ayant pu, à cause des troubles auxquels était livré leur pays, être présents au concile d’Éphèse, acquiesçaient aux doctrines de cette sainte assemblée. Il lui adressa aussi une exposition des dogmes de l’Église arménienne, que Proclus trouva orthodoxe et en tout conforme à celle des Grecs. La copie de la lettre de Proclus au catholicos arménien saint Sahag a été publiée en grec et en latin par Mansi, t. V de sa Collection des conciles. Celle de saint Sahag à Proclus, qui fut lue au cinquième concile œcuménique, le deuxième de Constantinople, est rapportée dans le même ouvrage de Mansi, t. IX.

En 451, lors du concile de Chalcédoine, l’Arménie était de nouveau en guerre avec les Perses. Le sang de ses enfants, et, en premier lieu, celui du patriarche Joseph, coula pour la religion.