tiens qui donnèrent leur vie pour la foi, et dont les plus célèbres sont : Léon, Maurice, Daniel, Antoine et Alexandre, lesquels furent mis à mort par ordre du gouverneur de cette ville, et sainte Olympiade, femme d’Arsace, roi d’Arménie.
Le cinquième siècle produisit aussi des hommes d’un mérite éminent et d’une haute piété, entre autres saint Jacques de Nisibe, qui était Parthe d’origine et cousin de saint Grégoire l’Illuminateur.
En 403, le pieux et savant Mesrob inventa l’alphabet arménien, et, avec le concours de plusieurs de ses disciples et du patriarche saint Sahag, traduisit du grec la Bible. Cette version l’emporte, par la fidélité et l’élégante simplicité du style, sur toutes les autres versions orientales. Golius, Hottinger, Piques, Pierre Lebrun et Lacroze en ont apprécié et prouvé l’excellence. Les disciples de saint Mesrob traduisirent aussi les œuvres de saint Basile, saint Athanase le Grand, saint Cyrille, saint Jean Chrysostome et autres Pères, ainsi qu’une partie des livres liturgiques grecs.
En 430, saint Mesrob aida le patriarche saint Sahag à reviser la liturgie de la messe qu’avait traduite saint Grégoire ; tous deux y ajoutèrent beaucoup de prières, d’après les Pères de l’Église grecque. Depuis cette époque, la liturgie arménienne prit la forme qu’elle a aujourd’hui, et qui s’est conservée jusqu’à nous, pendant quatorze siècles.