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administrent les sacrements du baptême, de la confirmation, du mariage et de l’extrême-onction, doivent avoir la mitre grecque, qui est l’emblème de leur dignité, et la chasuble, qui est plus longue que celle des Grecs et qui s’agrafe sur la poitrine. Le prêtre officiant doit revêtir aussi le collier, qui se place sur les épaules autour du cou, et qu’on nomme vagas en arménien. Il rappelle un peu l’amict des Latins, mais il est ordinairement en métal et demi-circulaire ; sur sa partie extérieure sont représentées le plus souvent les figures des douze apôtres, comme emblème des douze tribus d’Israël.

Le prêtre à l’autel a aux pieds des sandales ; mais, à partir du trisagion, il doit les quitter et ne garder que ses bas. Dès ce moment, il ôte aussi ses décorations, et même la croix pastorale que les prêtres grecs et arméniens ont au cou, comme insigne de distinction ; il dépose aussi la couronne, et ne la remet qu’après avoir consommé le sacrifice non sanglant.

Les habits des diacres sont absolument les mêmes que ceux des diacres grecs.

VI. Les églises arméniennes, dans leurs dispositions intérieures, rappellent à très-peu de chose près les églises grecques. L’autel, tourné toujours vers l’orient, est placé sur une estrade élevée nommée Pem, le βῆμα des Grecs. Cette estrade a de sept à huit pieds carrés. La cloison à laquelle sont attachées les saintes images ou l’iconostase n’est pas