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La seconde est la croix pastorale en or, qu’ils mettent au cou, attachée à une chaîne du même métal. La troisième est le bonnet ou calotte hémisphérique qui recouvre le haut de la tête, et se nomme thassag ou bien skouphia ; elle est en velours violet. Cette distinction existe aussi parmi le clergé grec.

Le vêtements sacerdotaux se rapprochent beaucoup de ceux des Grecs. La principale différence est :

Pour les évêques. Ils ont conservé la chasuble (schourschar) en velours broché d’or, et n’ont point adopté le sakkos des Grecs, sorte de dalmatique ressemblant à celle des diacres, portée jadis par les patriarches de Constantinople, et qui n’a été adoptée que fort tard dans l’Église grecque pour tous les évêques. Ils ont de plus la mitre latine que les évêques ont prise en 1181, pour se distinguer des archimandrites et des prêtres, qui, en célébrant la messe, portent aussi la mitre grecque surmontée d’une croix[1]. Quant aux autres parties de l’habit sacerdotal, elles sont tout à fait les mêmes que chez les Grecs.

Pour les prêtres. Les archimandrites et les prêtres, pendant qu’ils célèbrent la messe ou qu’ils

  1. Le clergé russe n’a de mitre pareille que dans la ville de Kieff. Partout ailleurs les évêques et les archimandrites seuls ont le droit de la porter pendant qu’ils officient. Ces mitres ne sont pas surmontées d’une croix.