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s’expriment les Grecs. Les évêques et les archimandrites, qui sont moines, constituent le clergé noir. Les prêtres et les diacres appartiennent au clergé blanc. Parmi les moines, il y a aussi des archidiacres et des diacres.

Les prêtres et les diacres, avant leur ordination, doivent indispensablement avoir contracté mariage ; mais une fois veufs ils n’ont plus la liberté de se remarier. Ils peuvent rester alors dans leur paroisse. S’ils veulent parvenir à un rang plus élevé, il faut qu’ils embrassent la vie monastique.

V. Le costume des moines et celui du clergé blanc sont à peu près les mêmes que chez les Grecs, sauf que les bonnets ou calottes des moines sont recouverts d’un capuchon noir en forme de cône.

Le clergé arménien porte les cheveux longs et se laisse croître la barbe. Lorsqu’un prêtre se trouve à l’église pendant la messe ou les vêpres, il ne peut rester avec le costume qu’il a dans la vie ordinaire : il doit, pour chanter dans le chœur, se revêtir du philon (manteau) d’étoffe noire.

Dans l’empire de Russie, les prêtres du clergé blanc obtiennent des distinctions pour leur zèle et les services qu’ils rendent dans leurs fonctions. Si l’archevêque de leur diocèse juge à propos de les leur accorder, il doit en demander l’autorisation au catholicos. La première récompense est un manteau en étoffe violette, que les prêtres reçoivent et portent à l’église, lorsqu’ils se placent dans le chœur.