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et de lait. Il n’y a que deux jours d’abstinence dans l’année où l’Église arménienne permette, en considération de la solennité de la fête prochaine, le poisson, le laitage et les œufs. Ces deux jours sont les veilles de Noël et de Pâques, après les vêpres et la messe du soir, jours où la messe se dit aussitôt après vêpres, ainsi que chez les Grecs ; et comme on lit à cette liturgie l’Évangile de la résurrection, l’Église autorise l’adoucissement de la sévérité du carême, après l’office et dès que le soleil est couché, vers les sept heures du soir.

IV. La hiérarchie, dans le clergé arménien, compte trois degrés : l’épiscopat, le sacerdoce et le diaconat.

L’épiscopat se subdivise en trois degrés : archevêque, évêque et archimandrite ou vartabed (docteur)[1]. Ce n’est qu’un archevêque qui peut être élu catholicos, c’est-à-dire chef suprême de l’Église arménienne.

Le diaconat a deux rangs : les archidiacres, qui seuls ont le droit de lire l’Évangile et de porter le calice de la table de l’offertoire à l’autel, et les diacres.

Le clergé se partage encore en deux classes distinctes : le clergé noir et le clergé blanc, comme

  1. Beaucoup d’éparchies ou diocèses sont gouvernés par un archimandrite ou docteur, qui fait les fonctions d’archevêque ou d’évêque.