Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/170

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Oraison de saint Jean Chrysostome.

Je vous rends grâce, je vous exalte, je vous glorifie, ô Seigneur mon Dieu, parce que, de très-indigne que j’étais, vous m’avez rendu digne en ce jour de participer à vos divins et redoutables mystères, à votre corps immaculé et à votre précieux sang. Maintenant, prenant pour intercesseurs ces saints et sacrés mystères, je vous supplie de me conserver tout ce jour et à toute heure de ma vie dans votre sainteté ; afin qu’ayant toujours souvenir de votre bonté, je vive avec vous, qui, pour l’amour de nous, avez souffert, êtes mort et êtes ressuscité. Ne laissez point approcher de moi, ô Seigneur Dieu, l’exterminateur infernal, vous qui avez déjà imprimé en mon âme le signe de votre précieux sang. Vous qui êtes tout-puissant, purifiez-moi par la vertu de ce divin mystère de toute œuvre de mort, vous qui seul êtes sans péché. Fortifiez ma vie contre toute tentation, afin que l’ennemi se retire plein de honte et de confusion toutes les fois qu’il voudra s’élever contre moi. Guidez les mouvements de ma pensée et de ma langue, et chacun des pas de mon corps. Séjournez toujours en moi, selon votre infaillible promesse : « Celui qui mange mon corps et qui boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. » Vous l’avez dit, ô très-clément, oh ! faites que l’effet réponde à ces