Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/143

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sions et des désirs charnels, ne peut être digne de s’approcher de votre autel, ou de servir votre glorieuse Majesté ; votre service étant quelque chose de grand et de terrible, même pour les armées célestes. Néanmoins, vous, ô incompréhensible Verbe du Père, dans votre infinie bonté, vous vous êtes fait homme, et notre souverain pontife. Maître de tous, vous nous avez confié le sacerdoce pour accomplir ce saint ministère et votre immolation non sanglante, parce que vous êtes le Seigneur notre Dieu, qui dominez sur toutes les créatures du ciel et de la terre, qui êtes assis sur les Chérubins comme sur un trône, Seigneur des Séraphins et roi d’Israël ; qui seul êtes saint et vous reposez dans les saints. Je vous supplie, vous qui êtes le seul miséricordieux et enclin à exaucer les vœux que l’on vous adresse, tournez, dans votre pitié, un regard sur moi, pauvre pécheur, et votre serviteur indigne, et purifiez mon âme et mon esprit de toute souillure du mal ; et, par la vertu de votre Esprit-Saint, rendez-moi digne d’être présent devant ce saint autel, moi qui suis revêtu de la grâce sacerdotale, et de consacrer votre corps immaculé et votre sang précieux. Baissant humblement mon front devant vous, je vous supplie de ne pas détourner de moi votre visage et de ne pas m’exclure du nombre de vos serviteurs ; mais de me rendre digne de vous offrir cette oblation, tout pécheur et indigne serviteur que je suis, puisque vous-même vous êtes