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Pendant que les clercs chantent trois fois de suite le trisagion, l’archidiacre reçoit l’Évangile des mains du prêtre, et, l’élevant au-dessus de sa tête, il entre par la porte du nord dans le sanctuaire, fait le tour de l’autel derrière l’iconostase, et sort par la porte du sud. S’avançant à l’extrémité de l’estrade où s’élève l’autel, il présente l’Évangile à baiser au plus ancien des prêtres qui sont dans le chœur[1]. Puis le diacre rapporte l’Évangile sur l’autel, et le prêtre donne sa bénédiction à celui qui vient de baiser l’Évangile.
Pendant que les clercs chantent le trisagion, le prêtre prie à voix basse :

Dieu saint, qui vous reposez dans les Saints, et dont les Séraphins célèbrent les louanges par le chant du trisagion, à qui les Chérubins rendent gloire, à qui toutes les armées célestes offrent le tribut de l’adoration ; vous qui du néant avez appelé à l’existence toute créature, et fait l’homme à votre image et à votre ressemblance, et l’avez orné de toute votre grâce, en lui enseignant à chercher la sagesse et la prudence ; qui ne l’avez pas abandonné lorsqu’il devint pécheur, mais lui avez imposé une pénitence salutaire ; qui nous avez rendus, nous vos serviteurs vils et sans mérites, dignes de nous présenter en ce moment devant la gloire de votre saint autel, et de vous offrir l’adoration et la louange prescrites ; ô Seigneur, acceptez des lèvres

  1. Chez les Grecs, c’est le prêtre officiant qui baise l’Évangile et fait le tour de l’autel avec le diacre.