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sonnes jeûnent maintenant pendant ces cinq jours, selon l’usage antique. Dans la suite, on a jugé convenable d’ajouter ce jeûne à celui des Ninivites, que les Syriens et les Égyptiens observent rigoureusement. Chez nous, la raison pour laquelle on célèbre, à la fin de ce premier carême, la mémoire de saint Serge, général d’armée, c’est parce que, dans le cours de l’année, le 30 janvier est le jour où saint Serge versa son sang pour la foi de Jésus-Christ.

Voilà pourquoi on a décidé de faire sa fête le samedi de la même semaine, de même que le premier samedi du grand carême tous les chrétiens célèbrent la mémoire de saint Théodore.

    compatriotes n’oubliassent pas les bienfaits du Seigneur. On jugea convenable de joindre ce jeûne, auquel les Arméniens étaient redevables de leur salut, à celui des Ninivites, par lequel ceux-ci avaient été préservés des menaces de mort, et que pratiquent encore aujourd’hui les Syriens et les Égyptiens. »

    Voir Discours et lettres de S. Nersès, édition de Saint-Pétersbourg, in 4°, 1788, p. 99. — Cf. la traduction latine des Œuvres de saint Nersès : S. Nersetis Clajensis Opera, studio et labore J. Cappelletti presbyteri Veneti, Venetiis, typis PP. Mechitaristarum in insula S. Lazari, t. I, p. 193, 1833, in-8o. — Cf. aussi, sur l’origine du jeûne appelé aradchavork : Agathange, Histoire de la prédication de S. Grégoire et de la conversion de l’Arménie au christianisme, p. 323 ; Zénob de Klag, Histoire du pays de Darôn, p. 44 ; ainsi que l’Histoire universelle encore inédite d’Étienne Açoghig, liv. II, ch. i.