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de Nour-Eddin, si célèbre dans l’histoire des croisades.

Enfin, la troisième partie est une traduction littérale de la liturgie de l’Église arménienne orientale. Dans les Notions additionnelles qui terminent le volume, il est question de la haute antiquité de cette liturgie, qui remonte aux âges apostoliques. Plus tard elle fut fixée, dans sa forme principale, par saint Grégoire l’Illuminateur, vers le commencement du quatrième siècle ; puis successivement retouchée, dans le cours du cinquième, par le patriarche saint Sahag (Isaac), par saint Mesrob, l’inventeur de l’écriture arménienne, et par les patriarches Kud et Jean Mantagouni, et calquée, pour une part notable, sur celle de saint Jean Chrysostome. Cependant elle renferme nombre de prières, et principalement celles comprises de la page 116 à la page 137, où la tournure et le mouvement de la pensée, l’ampleur majestueuse et la correction du style révèlent une composition originale, tout arménienne. L’opinion commune attribue ces prières à Jean Mantagouni, l’un des plus saints et des plus savants Pères qui aient illustré l’Église d’Arménie, l’intrépide défenseur de la foi chré-