toi, et ne crains rien, quoique tes charmes égalent
les miens.
Petite folle ! peux-tu avoir de pareilles idées ! Un garçon que tu connais à peine et que je n’ai pas encore vu, quelle imprudence ! Voilà de la vraie démence !
Bah ! quand tu l’auras vu, tu le trouveras charmant. Tu l’aimeras même un peu, — pas trop, cependant, car je veux me réserver la meilleure part, — et dans quelque temps ma proposition ne te paraîtra peut-être pas si déraisonnable.
Si tu y tiens tant, nous verrons ; je n’ai point de parti pris à ce sujet. Mais occupons-nous d’abord de toi. Si ton Adrien, dans la visite qu’il me fera, tient tout ce que tu promets en sa faveur, je me ferai la protectrice de vos amours ; je veux m’occuper de vous procurer mutuellement les plus doux plaisirs, et si tu es toujours