par le sixième sens[1], qui est le tempérament.
Je sentis la nécessité de combattre ce sixième
sens en donnant une issue naturelle aux feux
qui la tourmentaient. Mes caresses firent plus
que mes paroles. Ses désirs un peu apaisés, elle
eut une entière confiance dans mes avis. Aussi
j’ai la certitude qu’elle suivra scrupuleusement
et avec une conviction entière mes recommandations.
Que blâmez-vous donc là, cher comte ?
De quoi pouvez-vous vous plaindre ? Ai-je manqué
à l’attachement sérieux que j’ai pour vous,
et que les écarts même de mon tempérament
n’ont jamais altéré ? Quand je vous ai choisi de
préférence à tout autre, vous saviez bien que ce
n’était pas pour les avantages de votre personne
ou de votre position, mais bien pour les
qualités de votre cœur. Je voulais un ami, et
non un amant, vous n’avez pas trompé mes
- ↑ Nous donnerons la préférence à la version de Battachi,
dans ses Nouvelles galantes et critiques (Paris, 1803, 4 vol.
in-32), qui désigne pour sixième sens ce qu’un soir Adrien
voulait faire toucher à notre ingénue Marie.
(Note d’autrui.)