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L’ÉCOLE DES BICHES


qu’il est impossible d’éviter la première fois que l’on se livre aux plaisirs de l’amour.

marie.

Eh bien ! puisqu’il faudra arriver à faciliter le travail de la prise de mon pucelage, si, pour diminuer cette souffrance que tu dis que l’on ressent toujours la première fois qu’on se laisse toucher par un homme, tu essayais un peu ce que tu dis ? Je verrai si je puis le supporter. J’ai bon courage, et tu viens de me donner tant de plaisir, que je puis bien endurer un peu de douleur.

caroline.

Voyez-vous, la petite gourmande ! Il ne faut que lui mettre l’eau à la bouche ! Non, mademoiselle, pas aujourd’hui. Déjà deux fois depuis hier, c’est assez ; il faut te reposer ; ta constitution n’est pas encore arrivée à son entier développement, et il faut encore des ménagements. À ton âge, tu peux bien essayer tes forces dans des escarmouches amoureuses, mais à condition de ne pas en faire abus ; là serait le danger, et sur-