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L’ÉCOLE DES BICHES


mandai la raison ; il a prétexté que cela venait d’être resté deux jours sans me voir ; je lui ai répondu qu’il devait en prendre son parti ; qu’à l’avenir il me serait peut-être impossible de le voir tous les jours ; que ma mère, étant plus sévère que celle de Louisa, pourrait, si mes absences devenaient journalières, avoir soupçon de ma conduite, et s’arranger de manière à ce que toute entrevue devînt impossible.

caroline.

Voilà qui n’est pas mal trouvé pour une novice. Voyons si tu as été aussi forte sur le chapitre des informations ?

marie.

Mon Dieu ! cela n’a pas été bien difficile. Je n’ai pas eu besoin de m’adresser à Louisa : Adrien est venu au devant de mes questions. Il m’a dit qu’il était élève en peinture, que ses parents, sans être riches, vivaient de leurs rentes ; qu’il était logé chez eux, et même défrayé de tout, mais que pour l’argent, par exemple, ses parents prétendaient qu’il était arrivé