mandai la raison ; il a prétexté que cela venait
d’être resté deux jours sans me voir ; je lui ai
répondu qu’il devait en prendre son parti ; qu’à
l’avenir il me serait peut-être impossible de le
voir tous les jours ; que ma mère, étant plus sévère
que celle de Louisa, pourrait, si mes absences
devenaient journalières, avoir soupçon
de ma conduite, et s’arranger de manière à ce
que toute entrevue devînt impossible.
Voilà qui n’est pas mal trouvé pour une novice. Voyons si tu as été aussi forte sur le chapitre des informations ?
Mon Dieu ! cela n’a pas été bien difficile. Je n’ai pas eu besoin de m’adresser à Louisa : Adrien est venu au devant de mes questions. Il m’a dit qu’il était élève en peinture, que ses parents, sans être riches, vivaient de leurs rentes ; qu’il était logé chez eux, et même défrayé de tout, mais que pour l’argent, par exemple, ses parents prétendaient qu’il était arrivé