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L’ÉCOLE DES BICHES
louisa.
Viens, que je t’embrasse, mon chéri, ou plutôt non, que nos lèvres et nos trois langues réunies se confondent dans un seul et même baiser !
(Après ce témoignage voluptueux d’une reconnaissance réciproque, Louisa a regagné son lit ; elle y reçoit sur toutes les parties de son corps, pour adieux, les baisers brûlants de son amie.)
marie.
Que c’est ennuyeux d’être obligée de se quitter ! Mais il le faut. Tenez, Martin, quittons ces lieux : j’y oublierais ma raison.
(Martin, donnant le bras à Marie, s’apprête à sortir.)
louisa (de son lit).
Renvoie-le moi tout de suite.
marie.
Crains-tu qu’il n’aille ailleurs ? Pour ce soir, tu sais bien qu’il n’y a plus d’huile dans la lampe !