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QUINZIÈME ENTRETIEN


je lui ai dit combien j’étais joyeuse de t’avoir retrouvée, toi, ma meilleure amie de l’atelier, il a voulu te connaître, et n’a pas eu de cesse que je n’eusse ton acceptation. Je vais donc te le présenter. Il est bon enfant, va !

marie.

Mais comment Charles prend-il la chose ?

louisa.

Il fait l’aveugle. Dame ! je ne pouvais pas cependant vivre d’amour et d’eau claire !

marie.

Comment as-tu connu M. Martin ?

louisa.

J’avais depuis longtemps envie d’aller au bal de l’Opéra ; je fis tant que Charles consentit à m’y conduire en compagnie de la grande Mariette, qui, connaissant parfaitement les us et coutumes de l’endroit, se chargeait d’être mon introductrice et de faire que je ne m’y ennuyasse pas.

marie.

Sa confiance était bien placée !