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TREIZIÈME ENTRETIEN


et j’engage bien ton amant à réserver ce grand jeu pour les occasions extraordinaires. Je te crois maintenant assez expérimentée et assez convaincue du danger, pour ne pas y exciter Adrien, qui, par faiblesse, pourrait bien ne pas résister à pratiquer de si dangereuses habitudes.

(Antonia, pendant les réflexions de sa maîtresse, est restée au poste qu’elle s’est choisi, et le boute-joie d’Adrien restant en évidence, elle s’en empare et s’occupe à le purifier avec les objets de toilette apportés par elle et abandonnés sur le tapis.)

caroline.

Regarde donc, Marie, c’est à ne pas y croire. Vois comme Antonia caresse avec amour le vit d’un homme, comme elle en prend soin ! C’est une transformation complète.

antonia.

Pour le présent, oui, mais je ne puis répondre de l’avenir. Quant à M. Adrien, c’est autre chose : il est l’amant de choix de mademoiselle Marie, et cette qualité me le rend sacré.