Page:L’École des biches, 1863.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
199
TREIZIÈME ENTRETIEN

adrien (l’interrompant avec vivacité).

Je suis votre prisonnier, Caroline, et suis résigné à faire tout ce qu’il vous plaira d’exiger.

marie (que cet empressement a froissée).

Jolie résignation, ma foi ! faire ce qu’on désire ardemment !

caroline.

Ne vas-tu pas maintenant le quereller de ce qu’il exécute de bonne grâce ce que tu as toi-même proposé !

marie.

Tu sais bien que je ne suis pas capricieuse. Mais pourquoi manque-t-il de franchise, et dit-il qu’il est résigné à tout, quand il est si heureux de ton désir.

caroline.

Tu vois bien qu’il ne parle ainsi que par la crainte qu’il a de te déplaire en ne paraissant pas joyeux de la proposition. Tu te plains que la mariée soit trop belle ! C’est une délicatesse, que, malgré nos actions plus que légères, tu devrais mieux apprécier.