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TREIZIÈME ENTRETIEN

caroline.

Que vas-tu faire, petite folle, de cette recrue ?

marie.

Tu vas le voir. Antonia, prends deux carreaux ; dépose-les sur le tapis ; que Caroline s’empare de l’un et toi de l’autre : ils vous serviront d’oreillers. Maintenant, étendez-vous sur le tapis… Très-bien… Vous y voilà !… Adrien, prends ta place entre les cuisses de ta belle affamée. Quant à moi, je vais enfourcher mon joli polisson, et, à cheval sur cette charmante monture, je me pose moi-même ce boute-joie de circonstance, avec lequel je n’en vais pas moins prendre beaucoup de plaisir, en t’attendant, monsieur l’adoré de toutes les femmes ; et comme nous sommes très-rapprochés les uns des autres, que nos croupes se touchent presque, tu voudras bien, en allongeant la main qui ne t’es pas utile, préparer par un léger postillonnage la voie où je veux que tu viennes éteindre tes feux. (En montrant du doigt son trou mignon.) Là, entends-tu ? Alors, ça m’en fera deux dans