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TREIZIÈME ENTRETIEN

caroline.

Eh bien ! où allez-vous, Adrien ? Quel soupçon vous passe donc par la tête ? Ne savez-vous pas qu’Antonia est dans le cabinet.

adrien.

Pardonnez-moi ce mouvement involontaire, mais Marie dit et fait aujourd’hui des choses si singulières que…

caroline.

Que vous avez peur ! et de quoi, s’il vous plaît, jaloux ? Vous craignez peut-être qu’Antonia ne viole votre vestale : soyez en repos, et venez près de moi oublier cette mauvaise pensée.

(L’absence de Marie ayant laissé toute liberté à nos impatients, que sa présence gênait encore, ils se livrent aussitôt à un mutuel pelotage, bientôt si animé, que chaque vêtement qui met obstacle à leurs caresses est vivement mis de côté. C’est dans un complet état de nudité que les retrouvent nos fugitives. Elles aussi ont pensé qu’une chemise même était un larcin fait au plaisir : elles sont donc dans le même état