Page:L’École des biches, 1863.djvu/198

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
TREIZIÈME ENTRETIEN

caroline.

Dites-moi, monsieur, comment, malgré les intimités de la lune de miel, que je comprends parfaitement, n’avez-vous pu trouver un moment pour venir visiter en compagnie de Marie une amie qui vous aime si franchement tous les deux, et à qui vous devez bien une partie de votre bonheur ? Marie ne me néglige pas comme vous ; et sans elle, je ne saurais même pas si vous existez. Quand vous lui faisiez la cour, vous saviez bien trouver le temps de venir ici. Ah ! je le vois, le bonheur vous rend égoïste.

adrien.

Madame, si vous saviez…

caroline.

Je sais ce que vous allez me dire ; Marie me l’a expliqué, et a cherché à vous excuser. Heureusement, elle vous ressemble peu, et vous ne pouvez vous douter jusqu’où va pour moi son dévouement à mes caprices, même les plus extravagants. Nous parlions dernièrement de vos noces, je lui rappelais les folies de ce jour