Page:L’École des biches, 1863.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
180
L’ÉCOLE DES BICHES


un peu ? Il y a un temps infini qu’il n’a mis les pieds chez moi : il me doit pourtant bien quelque reconnaissance.

marie.

Tu es injuste ; il me parle continuellement de toi, et dans des termes à me rendre jalouse, si je pouvais éprouver ce sentiment à ton égard. C’est le comte qui est la cause innocente de ce dont tu te plains : il lui a procuré tant d’ouvrage, que ce pauvre ami ne sort presque plus de son atelier, et c’est seulement le soir que moi-même je puis le rencontrer.

caroline.

Ne peut-il venir avec toi me visiter après son travail ?

marie.

Il travaille tant dans la journée que le soir je n’ai pas le courage de le déranger ; aussi, j’espère que tu lui pardonnes et que tu vas bien le recevoir.

caroline.

Puis-je faire autrement ? Je dois convenir