Page:L’École des biches, 1863.djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
DOUZIÈME ENTRETIEN


ble. Elle ne peut donc que recevoir avec grand plaisir ce redoublement de bons sentiments à ton égard.

antonia.

Que je serais heureuse s’il en était ainsi !…

marie.

S’il ne vous faut que ma parole, soyez heureuse, Antonia ; car, après ma cousine, vous êtes la femme que je préfère.

(Caroline, Marie et Antonia ayant instinctivement la même idée, rapprochent leurs visages et scellent cette déclaration de sentiments dans un long et unique baiser.)

caroline.

Et ton bel Adrien, que fait-il ?

marie.

Adrien ! Quand il a su que je venais te voir a voulu m’accompagner ; mais comme il passait devant la maison d’un amateur auquel il a affaire, m’a quittée mais il doit me rejoindre ici.

caroline.

C’est bien heureux ! Sais-tu qu’il me néglige