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L’ÉCOLE DES BICHES

caroline.

Tiens ! Antonia qui se monte la tête pour ton Adrien !

antonia.

Non, je ne me monte pas, mais j’ai des yeux comme tout le monde.

caroline.

Non pas comme tout le monde, heureusement pour toi. Quand à ton Adrien, chère cousine, tu peux être tranquille, car Antonia m’a fait la confidence que plus elle te voyait, plus son attachement pour toi augmentait.

antonia.

Madame n’est pas généreuse. Pourquoi découvrir ainsi mes petits secrets ? Mademoiselle Marie peut ne pas partager ces sentiments.

caroline.

Va, ne crains rien ; Marie connaît bien tes qualités ; elle n’a pas non plus oublié avec quelle franchise tu es revenue à elle, malgré tes premières préventions ; comment, depuis, tu t’es prêtée à tout ce qui pouvait lui être agréa-