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L’ÉCOLE DES BICHES


bonne volonté, et réponds du reste. Viens, ma chérie ; étends-toi sur le divan. Je vais me placer à genoux derrière ta tête, de sorte que mes cuisses te servent de point d’appui. Monsieur, couché sur toi, aura alors naturellement sa tête à la hauteur nécessaire pour le service que je lui demande, et je connais trop sa galanterie pour supposer qu’il s’y refusera.

(Marie, qui dans ses réunions avec Caroline s’est habituée à ces raffinements de libertinage, la seconde merveilleusement dans la disposition des personnages, et, déjà en place, attend sans trop de crainte le commencement de l’action. Électrisé par la perspective de ce joli et frais visage encadré dans deux cuisses d’une blancheur d’albâtre, surmonté de cet as de pique de Caroline qui, bien fourni et noir comme l’ébène, vient se mêler à la blonde chevelure de sa voisine, le comte commence en même temps avec ardeur le service des deux cousines. Il va si franchement, et met tant de bonne volonté dans l’exécution de la demande de Caroline, que, soit