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DIXIÈME ENTRETIEN

caroline.

J’ai trop de confiance en toi pour avoir le soupçon que tu agiras dans ce but. Quelques complaisances pour apaiser ce feu momentané suffiront, et si, comme j’en suis certaine, tu suis mes avis, dans peu de temps j’aurai reconquis mon influence accoutumée.

marie.

Et si moi je devenais amoureuse ?

caroline.

Du comte ? allons donc ! de cela je n’ai nulle crainte ; et Adrien ?

marie.

Diable ! ta logique est pressante, je vois qu’il m’est difficile de te refuser ; je consens donc à faire ce que tu jugeras nécessaire dans nos intérêts.

caroline.

As-tu tes armes ?

marie.

Oh ! maintenant, on ne me prend jamais sans vert. Tu vois cette petite pomme d’api en