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L’ÉCOLE DES BICHES

marie.

C’est bien pour toi, mais pour moi ?

caroline.

Est-ce que tu aurais de la répugnance, moi y consentant, à céder au caprice du comte ?

marie.

Et Adrien ?

caroline.

Est-ce que Adrien (excité par toi, il est vrai,) ne s’est pas permis sur ma personne des privautés bien autrement délicates. Pourquoi donc M. de Sarsalle ne pourrait-il pas en user de même avec toi ? Ce ne serait au bout du compte que justice. Ne comprends-tu pas d’ailleurs qu’en te prêtant au caprice du comte, tu peux être très-utile à ton amant ? Car avec ses scrupules, ce pauvre comte, pour les apaiser, va remuer ciel et terre dans l’intérêt de ton protégé, qu’il croira sa victime.

marie.

Et si le comte devenait sérieusement amoureux de moi ?