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HUITIÈME ENTRETIEN


il professe une certaine affection ! Ce dont je me plains, c’est que si votre corps jusqu’à présent m’est resté fidèle, il n’en est pas de même de vos pensées. Votre cœur, votre volonté sont peut-être les mêmes ; mais l’habitude de me voir chaque jour, l’absence de coquetterie de ma part ont tué vos désirs, et vos sens se sont engourdis. Je ne puis vous en vouloir. Vous subissez, cher ami, la loi commune de l’humanité, et je dois même vous savoir gré d’avoir cherché à combattre le changement involontaire de vos sentiments.

le comte.

Caroline, vous allez trop loin ; c’est tirer des conséquences bien absolues de ce qui vient de m’arriver !

caroline.

Vous savez bien que je ne suis pas femme à chercher des prétextes de plainte ou à me forger des chimères. Je vois seulement les faits tels qu’ils sont, et désire que vous ayez assez de confiance en moi pour m’exposer franchement