il professe une certaine affection ! Ce dont je
me plains, c’est que si votre corps jusqu’à présent
m’est resté fidèle, il n’en est pas de même
de vos pensées. Votre cœur, votre volonté sont
peut-être les mêmes ; mais l’habitude de me
voir chaque jour, l’absence de coquetterie de
ma part ont tué vos désirs, et vos sens se sont
engourdis. Je ne puis vous en vouloir. Vous
subissez, cher ami, la loi commune de l’humanité,
et je dois même vous savoir gré d’avoir
cherché à combattre le changement involontaire
de vos sentiments.
Caroline, vous allez trop loin ; c’est tirer des conséquences bien absolues de ce qui vient de m’arriver !
Vous savez bien que je ne suis pas femme à chercher des prétextes de plainte ou à me forger des chimères. Je vois seulement les faits tels qu’ils sont, et désire que vous ayez assez de confiance en moi pour m’exposer franchement