(La soubrette s’approche de Marie et lui donne un gros baiser sur chaque joue.)
Tenez, Antonia, voilà la preuve de ma rancune.
(Marie applique alors d’elle-même, ses lèvres sur celles d’Antonia, qui, à son tour, risque un bout de langue qui est parfaitement reçu.)
Bien, mes chères belles : voilà comme je vous aime ; soyez donc toujours amies, toujours dans ces bonnes dispositions : tout le monde y gagnera et moi aussi en particulier. C’est donc bien difficile ! Je ne vois entre nous aucune cause de dissentiment. Ai-je moins d’attachement pour l’une que pour l’autre ? Excepté que Marie est blonde, et que tu es brune, vous vous valez également. N’avez-vous pas la même perfection de forme, la même fermeté de chairs, la même douceur et le même velouté de peau ?