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CINQUIÈME ENTRETIEN

marie.

Ne m’as-tu pas dit qu’une femme était belle n’importe de quel côté, et que tout était permis, pourvu qu’on ne nuisît ni à sa considération, ni à sa santé, ni à son prochain ? Adrien est d’une discrétion à toute épreuve, d’une santé parfaite. Quant au prochain, je ne vois pas trop le tort qu’il peut éprouver dans cette affaire.

adrien.

Marie a raison, divine amie : partout chez vous séjourne la volupté. Et pourquoi aurais-je moins de satisfaction à cueillir cette fleur, d’autant plus précieuse pour moi qu’elle ne se donne qu’aux élus de l’amour ? Rendez-vous donc à mes désirs, et soyez assurée que le plus inviolable secret en sera gardé.

(Pendant cette supplique amoureuse, Marie, devenue par les leçons de Caroline très-savante dans l’art de faire des caresses irrésistibles, veut essayer ses forces sur sa propre maîtresse, et pour vaincre son hésitation, elle attise par les attouchements les plus lubriques le feu qui déjà la brûle.)