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CINQUIÈME ENTRETIEN


indiscrétion ? Il serait un peu tard. Crains-tu de me déplaire ? Non, Caroline, je vous aime tendrement tous les deux. Pourquoi serais-je jalouse d’un moment de plaisir auquel les sens seuls participent ? Adrien est aussi beau que tu es belle : j’ai permis votre rencontre et votre intimité, je ne dois pas être surprise que mon amant ait produit sur toi l’effet auquel je n’ai pu échapper ; ne sois donc pas étonnée de me voir me prêter à ta fantaisie. Sois franche, tu grilles de te voir dans ses bras ? Eh bien, je t’y mettrai si cela est nécessaire ; Adrien serait un égoïste et ne mériterait pas mon amour si cette tolérance de ma part pouvait altérer en rien son sentiment. Viens donc, chère amie, viens, sans hésitation, recevoir la preuve de sa reconnaissance.

caroline.

Non, ma chère, non, jamais je ne consentirai à recevoir par là l’offrande de ton amant Ce n’est ni par dédain ni par indifférence : ces deux sentiments sont loin de ma pensée. Mais soit