Page:L’École des biches, 1863.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
90
L’ÉCOLE DES BICHES

caroline.

Bien méchante, en effet, d’avoir prévu et empêché une action qui, pour un instant de plaisir, pouvait amener dans tes amours les plus grands embarras. Ma belle, la plus difficile besogne est faite : te voilà maintenant au rang des femmes ; mais il te faudra prendre un peu de patience et calmer tes désirs. Ton éducation n’est pas complète, et tu dois attendre, pour te livrer sans crainte et en toute liberté aux plus délicieux transports de l’amour, que je t’indique les moyens de te préserver des suites presque inévitables de cette passion.

adrien.

Ma belle Marie, Caroline a raison ; je me range à ses avis, et te prie d’attendre et suivre ses instructions.

marie.

J’y consens ; mais à la condition qu’on m’apprendra de suite ce moyen.

caroline.

Quelle impatience ! Allons d’abord nous rafraîchir.